Eleuthéria ou le journal (trop) intime
TROUBLES
Entre temps, il avait rompu avec son amie et un jour, alors qu’ils partageaient un moment ensemble, ce qui était devenu rare, ils reprirent le jeu. Elle en fut très heureuse, mais compris très vite que pour lui, les choses avaient changé : l’homme avec qui elle était en couple était un ami proche, et il ne voulait pas lui faire de mal. Elle pensa alors qu’il se cachait derrière cette excuse pour cacher son attirance. La sienne demeurait pourtant vivace. Et très souvent elle confondait leurs deux prénoms, s’imaginait avec lui. Elle envisagea même de leur proposer un plan à trois pour pouvoir coucher avec lui. Mais la situation restait désespérément bloquée.
Malgré tout, ils avaient tous deux retrouvé une complicité depuis longtemps mise de côté. Ils partageaient beaucoup de choses d'un point de vue professionel, les obligeant parfois à se voir chez l'un ou chez l'autre. Et un après-midi, alors qu'ils attendait chez elle qu'arrive l'heure d'un rendez-vous,ils ont engagé une conversation sensuelle et sexuelle. Bientôt, elle se retrouva à califourchon sur lui dans le canapé, sa poitrine près de son visage. Il n'hésita pas un instant à lui défaire son soutien-gorge pour toucher sa poitrine sous son pull. Il pris ses tétons entre ses doigts pour les rendre durs. L'embrassa dans le cou.
Mais bientôt leur conscience les rappella à l'ordre et mis fin à cet interlude excitant. L'heure du rendez-vous arriva, et ils s'y rendirent tous les deux, embrouillés de pensées confuses, et brulants d'une exitation qu'ils ne se cachaient pas l'un à l'autre.
La réunion s'éternisa, et ils finirent pas rentrer chez elle, pour qu'il récupère les quelques affaires qu'il y avait laissé. Alors qu'elle rangait ses affaires, il arriva derrière elle dans le couloir, la pressa contre lui, commença à la caresser sous ses vêtements, son ventre, puis ses seins tout en embrassant son cou, la mordillant même. Elle fermait les yeux comme pour mieux profiter de ce moment volé. Puis sa main s'approcha du bas de son ventre, il glissa ses doigts sous sa culotte, juste là où commençait sa toison. Il voulu aller plus loin, mais génée, elle l'arrêta. Il frotta alors son bassin pour lui faire sentir son sexe en érection sous son pantalon. Elle cambra les reins presque naturellement. Elle glissa une main derrière elle pour caresser son sexe à travers ses vêtements. Alors qu'il contiuait du embrasser le cou, elle tourna la tête et il l'embrassa doucement, puis glissa doucement sa langue dans sa bouche. Ils restèrent alors debouts à s'embrasser, ses mains continuant à parcourir son corps. Elle était à deux doigts de l'emmener vers son lit, mais elle se ravisa, jugeant que s'en était trop. Elle se fit violence pour le lui dire, car elle brulait d'envie de continuer.
Ils étaient tous les deux gênés d'avoir atteint cette limite qu'ils n'avaient jusqu'alors jamais franchi. Mais il comprenait bien aussi les règles du jeu, et s'arrêta. Ils s'embrassèrent une dernière fois, comme pour signifier la fin de ce qu'ils n'osaient s'avouer comme des préliminaires.
Ils discutèrent encore cinq minutes. Elle lui fit comprendre que son copain n'en saurait rien et dédramatisa la situation par un rire détendu et joyeux. Mais connaissant ses réactions précédentes à ce genre de relation entre eux, elle lui demanda de ne pas l'ignorer le lendemain. Puis il rentra chez lui.
Une fois qu'il fut parti elle ressentit une grande frustration de devoir s'arrêter ainsi. Alors qu'ils savaient tous les deux se désirer mutuellement, ils ne pouvaient pas passer à l'acte.
Elle se contenta alors d'un simple plaisir solitaire, repensant à ce qui venait de se passer. Mais songeant tout de
même à ce qu'allait être le lendemain. Pourrait elle se contenir pour ne pas lui faire des avances? Et comment réagirai-t-il?
Image : Alone with melancholy