Eleuthéria ou le journal (trop) intime
"Alors, il sentit la main de Marianne s'introduire adroitement sous sa ceinture,
se glissant sous son pantalon, caressant son ventre, en éveillant chaque centimètre de peau sous ses doigts.
La main s'arrêta aux poils de son sexe, s'amusant avec, puis descendit autour du pénis sans le toucher. Sa verge commençait à tressaillir. Il pensa que si elle la touchait maintenant, il en
mourrai de plaisir. Il ouvrit la bouche, dans cette douloureuse attente.
La main continuait à la caresser, doucement, très doucement sur les poils. Un doigt cherche le petit espace entre les poils et le pénis, là où la peau est tendre; elle recherchait tous les
endroits sensibles, glissant le long de la verge, jusqu'aux testicules.
Enfin, la main se referma sur sa verge frémissante. Le plaisir fut si intense qu'il soupira. Alors Pierre tendit sa propre main, cherchant en aveugle sous les vêtements de Marianne. Lui aussi
avait envie de toucher ce noyau de sensualité. Lui aussi voulait glisse le long de son corps et pénétrer dans les endroits secrets. Il fouillait dans ses vêtements. Il trouva une ouverture. Il
lui caresse les poils du pubis et la petite fente entre la cuisse et le mont de Vénus, sentant la chair tendre et humide; il glissa alors un doigt à l'interrieur.
Puis, fou de désir, il essaya de la posséder. [...] Elle le repoussa. Elle lui murmura à l'oreille: "Seulement avec les mains", s'offrant à lui sans retenue, tout en continuant à le
caresser."
Extrait de Vénus Erotica d'Anaïs Nin